samedi 9 novembre 2013

Haïku - Sur la lune

Point d'atmosphère sur la lune,
L'astronaute léger
Emporte son air avec lui.

Nuit tranquille sur la plage

Une nuit, un bruit de vagues parvint à ses oreilles.
La marée était basse, doucement l'enfant s'éveille
Et s'en va sur la plage chercher des coquillages.

Il emmène une lampe pour éclairer ses pas
Et cherche sur les rochers des coques en bon état
Parmi les algues vertes. Toute la plage est déserte.

Le sol est inégal, voilà un banc de sable
Qui monte très légèrement et, c'est inéluctable,
L'eau vient tout doucement pour entourer l'enfant.

Il avance, voit la mer, et rebrousse chemin.
Au bout de quelques pas, il voit l'eau et enfin,
Il s'aperçoit du piège. De toutes parts l'eau l'assiège.

Sa pauvre lampe chétive n'éclaire pas la rive.
Il cherche, il erre en vain, et quand la mer arrive
Elle l'emmène dans ses vagues jusqu'à son palais d'algues.

vendredi 8 novembre 2013

Réalité / Fiction

Rois dans de grands châteaux, Fées au creux des buissons,
Élèves dans les écoles, Ils apprennent la magie, 
Ânes au doux pelage gris, Chimères et griffons
Les livres m'ont tant appris. Toute cette fantaisie
Illumine nos rêves, Imagine nos vies.
Toutes les belles histoires Ont une réalité
Elles marquent nos mémoires, Nos souvenirs des faits.

Récits de vos voyages, Fabulettes illustrées 
Elles illustrent une morale, Ils sont amplifiés.
Aux erreurs voulues, Chiffres exagérés.
Livres de comptes modifiés, Transcrits et magouillés
Il s'ajoute encore, Il faut bien l'avouer
Toutes les fautes de copies, Oublis, inatentions.
Enfin seule la fiction, Ne nous trompe jamais.


Ce poème a participé au concours de poésie Les Adex sur le thème du livre.
http://www.lesadex.com/concours/conc13.html

Devinette (8)

Sous la forêt je dessine
Une toile d'où j'emmagasine
L'eau qui montera jusqu'aux cimes.
Si le carré m'assassine
On me crée à l'origine.

jeudi 7 novembre 2013

Castillon-les-Sables (2)

Constitué de sable savamment amoncelé, séché par le soleil, sur la plage je t'attend. Lentement, tranquillement, les moments passent. Pas à pas, vague par vague, ton eau s'amasse, s'approche, menace, et sape le sol sous le mur sud. Doucement, l'eau monte. J'aimerais fuir, mais je n'ai jamais pu bouger. Déjà, grain à grain, un par un, mes murs s'érodent. Rien ne pourra me sauver.
Le soleil, silencieux, illumine la scène. Il chauffe le fortin, sèche mes mâchicoulis, durcit le sable et renforce mes murs.
Je suis un château de sable, éphémère fantasme bâti par un enfant qu'engloutit l'océan quand la marée s'élève.
Dès ma conception, je savais ma fin proche. L'eau qui m'a cimenté, l'eau qui remplit mes douves, l'eau qui m'a baptisé est issue de la mer où je vais retourner.
Que n'ai-je pu naître humain, marcher sur mes deux pieds et fuir toutes les marées ?
Les hommes éternels qui, semblables au soleil, chaque soir quittent la plage et chaque matin reviennent ne connaissent pas la peur de la lune qui revient, de la marée qui monte et des minutes qui passent.