jeudi 31 janvier 2013

Retour à Ithaque

Sur le rivage
                échoué 
De la guerre il
                revient
Pour voir sa femme
                enfin
Se déguise en
                mendiant
Ses vêtements sont
                 troués


C'est une idée
                cynique
Que d'écouter
                 la clique
Des prétendants
                iniques
À un mariage
                 tragique


On prépare une
                épreuve
Celui qui fait
                 ses preuves
Consolera
                la veuve


Par une idée
                funeste
Ulysse prend part
                 au test
Le titre on lui
                conteste
Tous il les tue
                 sans reste



dimanche 6 janvier 2013

Sonnet en x

Connaissez vous ce sonnet de Stéphane Mallarmé ?
 
Ses purs ongles très haut dédiant leur onyx,
L'Angoisse, ce minuit, soutient, lampadophore,
Maint rêve vespéral brûlé par le Phénix
Que ne recueille pas de cinéraire amphore

Sur les crédences, au salon vide : nul ptyx,
Aboli bibelot d'inanité sonore
(Car le Maître est allé puiser des pleurs au Styx
Avec ce seul objet dont le Néant s'honore.)

Mais proche la croisée au nord vacante, un or
Agonise selon peut-être le décor
Des licornes ruant du feu contre une nixe,

Elle, défunte nue en le miroir, encor
Que, dans l'oubli fermé par le cadre, se fixe
De scintillations sitôt le septuor.

Stéphane Mallarmé
Mallarmé choisit des rimes en -yx et en -or, ainsi qu'un vocabulaire complexe.
J'ai écrit un sonnet utilisant les mêmes rimes, et un vocabulaire plus simple.

J'avais prévu de compter une histoire, mais les rimes et les vers en ont décidé autrement, et le propos de ce poème n'est pas du tout ce que je comptais y mettre.

Il nous faudrait jouer, c'est là une idée fixe.
Flûte, viole, guitare, cymbale, formons un quatuor
Pour que tes partitions, compositeur prolixe
Parviennent au public sous une forme sonore.

Célébrité et gloire ! Doux meubles en onyx !
De toute vanité vous êtes le décor
Et des inimitiés vous n'êtes que le préfixe
Portant dans vos sillages des présages de mort. 

Faux amis, belles familles, tous s'inquiètent du sort
De celui qui possède trop grande quantité d'or.
Menteurs et hypocrites t'entraînent dans des rixes. 

Pour les fuir tous, choisis : drogues, violences ou mort.
Mais il nous est facile de rester loin du Styx :
Ne deviens pas célèbre, ton silence nous honore.  

samedi 5 janvier 2013

Castillon-les-Sables

Un beau soleil se lève à Castillon-les-Sables
Mais en ce beau matin la nature implacable
De notre belle nation verra la destruction.

Le soleil nous réchauffe et la mer se rapproche
Pus la première vague frappe nos belles murailles
Chacun tremble au château. Quel espoir reste-t-il ?
La mer est la plus forte, même un château sans faille
Entouré par les flots ne fera pas une île.

Une vague gigantesque s’abat sur nos murailles.
Le mur tient, tout va bien, et puis le flot repart
Et emmène avec lui des grains de sables  éparts
Chaque vague prend son tribut, la muraille faiblit.
Un pan du mur cède, et les machicoulis
S’effondrent dans les eaux que le reflux emportent.
Et la prochaine vague, par dessus les remparts,
S’abat sur les chatelins, les jeunes comme les vieillards.
La cour est inondée et les flots déchaînés
Nous ballotent en tout sens, malgré nous entraînés.

La vague vient, elle s’abat, elle repart.


On craint quand la vague monte, on crie quand elle descend.
A chaque reflux il en est que le flot emmène.
A quoi bon résister ? Le combat est perdu.
Contre nous pauvres hères la mer se déchaîne,
Nos murs sont un fantôme et Castillon n’est plus.

Le Train

Maintes
Secousses
Sans cesse
Agitent
Le train.

Et l'on
Voyage
Toujours
Au rythme
De ce
Refrain.

Présentation

Je reviens d'un voyage, au nord évidement
Mais point de paysages couverts d'un manteau blanc.
Helsinki et Tallinn en Novembre visitées
Ont de forts doux climats tout à fait tempérés.

Je parle en des langages que ma machine comprend
Mais elle n'est pas très sage, désobéit souvent.
Si à la fin d'une ligne, un point est oublié
Voici le résultat : un bug à corriger.