vendredi 26 juillet 2013

Haïku

Que mon âme ordonne
Mais mon cœur n'écoute que ce
Que l'amour me donne.

Étanche, mon âme erre
Seule, sous les eaux de la mer.
Vide. Tout m'indiffère. 

Les haïkus sont des poèmes de 3 vers, dont le premier fait 5 pieds, le second 7 et le troisième 5. Pour plus de détails ou d'exemple : http://fr.wikipedia.org/wiki/Haiku

mardi 23 juillet 2013

Lavoisier

Quand Lavoisier, riche héritier, devient fermier
C'est aux impôts qu'il est entré. C'est le métier
Le plus rentable qu'on puisse trouver. Ferme générale,
Rente assurée et grosse fortune sans s'donner d'mal.
Mais son argent il l'utilise d'étrange façon.
En homme savant, lui il dépense toutes ses finances
Pour faire construire ce bel outil : une grande balance.
C'est la plus grande et la meilleure, la plus précise
Qui fut jamais construite en France. Il réalise
De grandes mesures pour mieux comprendre les réactions.
Lorsque l'on brûle des combustibles, les cendres sont
Plus légères que les réactifs. Mais alors l'air
S'est alourdi. Quand Lavoisier le considère
Une idée neuve en son esprit naît et prend forme.
"Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme."
Mais un beau jour, le monde change. Révolution !
Et pour marquer ce grand changement la destruction
De l'ancien monde est amorcée. On assassine
Ceux qui s'opposent au nouvel ordre. On guillotine
Les nobles trop riches. Et tout ceci fit qu'au final*
À son jugement on déclara, avis brutal :
"La République n'a pas besoin de savants."
Lavoisier fut guillotiné sur le champ.

*Jean-Baptiste Coffinhal (7 novembre 1762 - 18 thermidor an II) membre du Tribunal révolutionnaire.

lundi 8 juillet 2013

Quatre saisons

C'est un manteau épais, acheté pour l'hiver,
L'extérieur en fourrure, et en soie le revers.
Durant trois mois porté pour des usages divers
Il fut fort délaissé quand les arbres devinrent verts.

Rangé dans un placard au ménage de printemps
Enfermé en carton lors d'un déménagement,
Il est dans une cave rangé temporairement.
On ne le trouve plus et on l'oublie longtemps.

Si on l'a bien cherché, à la fin de l'été,
La carton dans la cave l'a trop dissimulé
Et c'est un remplaçant, aussitôt acheté
Qui pour faire face au froid fut bien vite enfilé.

Et des années plus tard, en un nouvel automne,
On cherche à occuper une journée bien morne.
On vide des cartons et les trouvailles étonnent
Nous rappellent d'anciens temps que nos souvenirs écornent.