lundi 17 février 2025

Devinette (77)

 J'ai lu, j'ai admiré la Bible, l'Ecclésiaste,
Les livres commentés par de savants scholiastes
Puis je les ai brûlés en un bûcher bien vaste.
J'y ajoutais aussi, étant fort enthousiaste,
Les idoles, les peintures, l'art et tout le grand faste,
Les stars et les génies, tous les grands cinéastes,
Les richesses et la gloire qui fondent la haute caste.
Tout ce que tu révères, moi je veux par contraste
En montrer la misère, et donc je le dévaste.

Devinette (76)

Pour sortir de la condition de sujette
Qui dans la cuisine végète
Les amazones ensemble se jettent
Dans une lutte concrète. 


Devinette (75)

Divisés par le nationalisme
Et par la bourgeoisie, son cynisme,
Il faut, pour retrouver l'optimisme,
Contre un ennemi commun, le fascisme,
Un pont qui nous relie comme un isthme. 


Devinette (74)

 Tout autour de mes pieds leur chaleur me rassure.

Devinette (73)

Un oiseau de passage décidé fend la brume,
Tombée de son ramage, j'arrive sur le bitume.
L'écrivain me ramasse et noircit des volumes. 


dimanche 9 février 2025

Devinette (72)

 Un messie dit des fariboles
Dont la courbe est en forme de bol.

Devinette (71)

Pour un préfet, ça il est bon.
Il est parfait, un vrai champion.
À l'OAS, dans les salons
Il fait promesse, il en répond,
Qu'il tient en laisse tous les ratons.
Ses chiens par contre, chaussés d'crampons,
Il les retient à coups d'éperons.

Devinette (70)

 T'es posé tranquillement.
Ton téléphone re-sonne. T'en as marre maintenant.
La sonnerie résonne. C'est encore eux, sûrement.
25 lettres sur la table, 15 appels en absence...
Cèderas-tu, misérable, face à ce harcèlement ?
Ce sont eux les chacals qui rachètent les créances.
Pour le moindre impayé, toi qui n'as pas d'argent,
Ils te menacent d'huissier, de perdre ton logement.
Tu les croies et tu payes un premier versement ?
Tu acceptes pour ta dette un rééchelonnement ?
Quelle erreur ! Par ton acquiescement
Tu reconnais leur droit à te sucer le sang. 


Devinette (69)

Je porte l'encensoir et récite ton bréviaire
Toujours je veux te croire, être extraordinaire.
Pense donc à ma place, mais entend ma prière :
Offre moi une bonne place, facilite ma carrière.


Devinette (68)

 Comme une vague qui déferle et prend tout au passage
Comme une citerne trop pleine qui explose et détruit les barrages
Sous une surface tranquille en moi bout un orage
J'ai pris sur moi, j'ai eu mal, j'en ai eu du courage.
J'ai eu froid, j'ai eu faim, maintenant faut qu'on partage.
C'qui m'fait t'nir ce matin c'est l'espoir d'un carnage.
Construire un monde meilleur, faire un grand nettoyage.
Pour mes filles, pour mes sœurs, j'irai mener la charge
Comme une lame de rasoir plantée dans l'œsophage. 


Devinette (67)

 C'est le soir, il désire faire quelques cabrioles.
Tu soupires, tu n'veux pas, mais lui il te cajoles.
Ses belles paroles t'enjollent et pour lui faire plaisir
Tu acceptes de souffrir. Ce n'est rien, une bricole,
C'est pour lui et tu l'aimes. Tu plonges dans le formol.
Tu n'as pas mal... À peine. Mais tu pleures ? Es-tu folle ?
Pour l'bonheur, tu as tout : une maison, une bagnole,
Et dans tes bras, blotti, un homme qui te console. 


Devinette (66)

 Tu as 20 ans, une sante d'cheval
Tu tues un hommes, trouves ça normal.
C'était un chien, un animal
Palestinien, que d'la racaille.
Tu tues encore. C'est machinal.
Il y a tant d'morts, tu n'as plus d'balles.
Tues par milliers, même la marmaille
Puis tu bombardes un hôpital.
Même si ton dieu n'est pas Baal
Tu sacrifies, simple vestale,
Toute ta vie sentimentale.
Tu n'es plus rien, être brutal,
Qu'un pauvre zombie au coeur glacial. 


Devinette (65)

 Il était une usine, au sud-ouest du Népal
Faisant des pesticides pour une jeune filiale
De l'Union Carbide, grande multinationale.

Leurs produits n'se vendent pas et comme c'est bien normal
Il faut baisser un peu leur effectif total.

Qui pourrait-on virer ? Un financier chacal
Pour diminuer les coûts a une idée géniale :
Les anciens ouvriers remplacés en rafale
Par de jeunes embauchés aux compétences bancales.

Une fuite de gaz survient qui semble d'abord banale.
Aucune alerte lancée, mais soudain tout s'emballe.
On ne sait pas quoi faire, l'accident est fatal
Déjà sur toute la ville un nuage noir s'étale.
Dans les rues les civils attendent leurs funérailles.

Devinette (64)

J'ai rencontré un prince, un jour loin de la Terre.
Nous parlâmes du travail et de cette lumière
Dont chaque soir j'enjaille la nuit crépusculaire.
Mais parfois mes dents grincent, car je suis prolétaire.
Les cadences infernales m'attachent au luminaire. 


Devinette (63)

 Comme un taureau qui fonce... Bump !
De l'intelligence ? Pas un angströmp.
Du vide et de la haine, incarnation du seum
Son ego boursouflé au coeur du maelströmp. 


Devinette (62)

 

Je suis monsieur Leblanc, le polytechnicien 

Qui ne va pas en cours mais a pris le chemin 

Où en suivant Fermat, grand mathématicien,

En accompagnant Gauss, mon ami si humain,

Je croise des nombres premiers, et en un tournemain

Couche leurs propriétés bien nettes sur parchemin. 

Devinette (61)

 Voici un bel ensemble, qui bien sûr a des bornes
Pourrais-je donc y choisir un élément que j'orne
Du titre de maximal ?